La Mobilisation collective pour le développement rural (MCDR) pilotée par Terre de liens porte l’acronyme TERREAU pour « Transfert d’expériences réussies en rural : essaimage, agricultures, usages ». Elle a réuni de 2018 à 2022 Terre de liens, Réseau CIVAM, le Réseau des CREFAD, RELIER, le RENETA et la FADEAR, déjà partenaires d’un premier projet MCDR, AGIS (pour Agriculture et innovation sociale), conduit par Terre de liens de 2015 à 2018. Il s’agit de contribuer à maintenir et développer la vitalité du monde rural, le nombre de paysans et la superficie de terres agricoles, en favorisant notamment le renouvellement des générations d’agriculteurs.

Ce dossier est la première partie qui présente:

• l'axe 1 : Créer les conditions favorables à l'accueil des nouveaux arrivants
• et l'axe 2 : Consolider l'accompagnement à l'installation agri-rurale : outils, méthodes, dispositifs

La partie II présente les livrables de  :

• l'axe 3 : Identifier les transferts possibles et construire des passerelles : étude et expérimentation de la manière dont les acquis de l'accompagnement de projets agricoles peuvent irriguer d'autres champs d'activités.
• l'axe 4 : Un centre de ressources pour une gouvernance du foncier agricole concertée entre acteurs du territoire (agriculteurs, société civile, collectivités, etc.)
• et l'axe 5 : Favoriser l’accès à la terre et le développement de fermes agro-écologiques : une clé pour la transition

AXE 1 : Créer les conditions favorables à l'accueil de nouveaux arrivants

Crédit photo : RENETA

L'objectif de cet axe a été de développer la création d'activités rurales, l'installation agricole et assurer le renouvellement des générations. Aujourd’hui, environ un tiers des personnes qui s’installent avec des aides le font en dehors du cadre familial au niveau national, sachant que deux tiers des installations sont non aidées. Parmi ces installations, une part importante est le fait de personnes qui n’ont aucun lien direct avec l’agriculture et que l’on qualifie donc de « non issues du milieu agricole » ou « NIMA ». S’intéresser à ces personnes et leurs projets permet de :

• faire évoluer les modèles agri-ruraux ;

• faire évoluer les métiers ;

• renouveler les générations ;

• recréer des liens dans les territoires ruraux ;

• relier l’agriculture et les activités rurales au territoire (re-territorialisation).

La question est de savoir comment nous pouvons faire commun pour développer ces services à toutes et tous.

« C’est l’expérience de la rencontre avec l’autre qui constitue mon humanisme, comme un traumatisme. » Levinas