La propriété des terres agricoles en France – Partie 2
Les terres agricoles sont en grande majorité aux mains d’individus qui ont hérité d’une parcelle de terre. La relation des propriétaires à leur terre peut évoluer au gré des héritages, du lien qu’ils ont avec l’activité agricole, mais également en fonction des gains financiers qu’ils peuvent en attendre. Les propriétaires privés ne sont donc pas une entité homogène et différentes logiques se dessinent en fonction tant des profils des propriétaires que des opportunités qui s’offrent à eux.
Par leurs décisions et leurs choix, les propriétaires peuvent entraver ou faciliter la transmission des fermes et l’installation de nouveaux projets agricoles. Si certains voient la terre comme un capital à faire fructifier, d’autres se sentent proches du territoire et sensibles aux enjeux écologiques et de souveraineté alimentaire. Il est essentiel que les pouvoirs publics se saisissent de ce levier plutôt que de laisser les terres agricoles changer d’usages et de propriétaires au gré des intérêts individuels, des spéculations et de la financiarisation de l’agriculture.
La Révolution n’a pas créé la propriété, elle a consacré la suprématie d’un ayant droit sur les autres… Elle a inventé le propriétaire.
Joseph Comby, L’impossible propriété absolue, 1989
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